Le cordonnier de Pinocchio

Je me promenais ça et là dans les rues pavées, quand soudain, mes yeux se posèrent sur une vitrine.

Une vitrine peu commune.

Quand tout à coup, me viens une pensée.

Je me revois, toute jeune, assise dans mon lit, entrain de lire ce livre...

Je me souviens de quelques paroles...

Des paroles qui prirent tout de suite un sens en voyant ce spectacle...

"...Le bout de bois que voici, c’est du bois à brûler, une bûche comme une autre, juste bonne à mettre dans le feu pour faire cuire une casse­role de haricots. À moins que quelqu’un ne soit caché là-dedans ? S’il y a quelqu’un, on va bien voir ! Tant pis pour lui..."

Après tout, ne serions nous pas des pantins de bois ?

Passez-moi l'expressions

Il est minuit.

Je me suis allongée et je me suis mise à réfléchir à chaque meuble, chaque objet et j'y retrouve leur histoire qu'ils ont eu avec nous.

Au fur et à mesure, les larmes coulaient sur mes joues.

Une douleur forte m'envahie. Et puis, je me rends compte à quel point il me manque, un peu comme un bout de moi même qui m'avait abandonnée mais qui persistait à exister, comme ces "membres fantômes".

La douleur de se sentir seule et de ne pas l'être.

La douleur d'être en manque de l'être cher qui pourtant vit à quelques mètre de nous...

Il est 1h41, je n'ai toujours pas sommeil, "quelle chienne de vie".

La fée

Viens, bel enfant ! Je suis la Fée.

Je règne aux bords où le soleil

Au sein de l'onde réchauffée

Se plonge, éclatant et vermeil.

Les peuples d'Occident m'adorent

Les vapeurs de leur ciel se dorent,

Lorsque je passe en les touchant;

Reine des ombres léthargiques,

Je bâtis mes palais magiques

Dans les nuages du couchant.

Mon aile bleue est diaphane;

L'essaim des Sylphes enchantés

Croit voir sur mon dos, quand je plane,

Frémir deux rayons argentés.

Ma main luit, rose et transparente;

Mon souffle est la brise odorante

Qui, le soir, erre dans les champs;

Ma chevelure est radieuse,

Et ma bouche mélodieuse

Mêle un sourire à tous ses chants.

J'ai des grottes de coquillages;

J'ai des tentes de rameaux verts;

C'est moi que bercent les feuillages,

Moi que berce le flot des mers.

Si tu me suis, ombre ingénue,

Je puis t'apprendre où va la nue,

Te montrer d'où viennent les eaux;

Viens, sois ma compagne nouvelle,

Si tu veux que je te révèle

Ce que dit la voix des oiseaux.

Victor Hugo

Re-naissance

C'est surprenant de voir ces deux bourgeons apparaître sur mon joli rosier.

Chacun poussent à leur vitesse.

Un peu comme nous.

"La vie est un conte de fées qui perd ses pouvoirs magiques lorsque nous grandissons."

Et si....

... Et si nous restions bloqué dans notre enfance, même si nos corps changent avec le temps.

Par exemple:

En traversant un passage clouté en sautant sur les gros bâtons blancs.

En dansant dans les rues.

En tentant d'attraper les flocons de neige avec la langue.

En donnant des coups de pieds dans les tas de feuilles mortes.

En jetant les pelures de clémentines dans le feu de la cheminée...